par De Brouwer, Christophe ;Hennart, Philippe ;Lagasse, Raphaël
Référence Revue médicale de Bruxelles, 3, page (131-136)
Publication Publié, 2004
Article révisé par les pairs
Résumé : La santé publique a connu au sein de l’Université Libre de Bruxelles une longue maturation. Le tournant décisif fut les découvertes pastoriennes qui permirent l’éclosion de l’hygiène médicale dans le domaine microbiologique. Les sources ont été multiples, mais certainement que l’enseignement de Charles Fierket à l’Université de Liège et les travaux de Jules Bordet à l’Institut Pasteur ont été décisifs dans la création de ce premier pilier. Martin Herman, élève de Fierket, et Octave Gengou, compagnon de recherche de Bordet, en sont les pivots dans la première moitié du XXème siècle à l’Université Libre de Bruxelles, et permettront à cette discipline de s’épanouir, à travers Maurice Millet, premier président de l’École de Santé Publique, lequel sera fort actif également en pays en développement. Parallèlement, René Sand développera la médecine sociale, deuxième pilier, jetant les bases de la médecine d’entreprise, qui se développera de façon autonome avec Hervé Bastenier, de la médecine sociale, de la gestion hospitalière, dans nos pays, mais aussi dans les pays en développement. Ce deuxième pilier va connaître une forte expansion grâce à Marcel Graffar, qui implémentera les techniques épidémiologiques dans notre institution au tournant du siècle, et à Léopold Martin pour la biostatistique. La dimension multidisciplinaire sera pleinement acquise avec la création de l’École de Santé Publique en 1963. Aujourd’hui, en expansion continue, les 20 unités de recherche de l’École sont actives dans un grand nombre de domaine, regroupés en 6 départements. Les thèmes de recherche couvrent aussi bien la grossesse, la néonatalogie, l’enfance, la nutrition, la santé au travail, l’économie de la santé, la gestion hospitalière, les principes de qualité, le domaine psychosocial et la psychologie de la santé, la santé-environnement, la biostatistique, les politiques et systèmes de santé, la promotion et l’éducation à la santé, etc. Cette activité s’applique de façon équilibrée tant pour les pays développés que pour les pays en développement, et forme la base de l’enseignement dans les différentes filières de santé publique, en cours curriculaires et en formations continuées.