par Tudor, Ian
Référence Journal of research in reading, 9, 2, page (103-115)
Publication Publié, 1986-09
Article révisé par les pairs
Résumé : This paper describes an experiment designed to enhance the reading comprehension of a group of L2 learners (L1—English; L2—French) at two proficiency levels by means of an advance organiser, namely text-relevant introductory material at a higher level of abstraction and generality than the text material itself. It was hypothesized that the advance organiser would facilitate comprehension, particularly in terms of subjects’use of discourse constraints. The subjects received two cloze tests in the L2 (330 words approx.; 5th word deletion), the control group receiving the text alone, the experimental group receiving the text plus an advance organizer. Responses were scored separately on semantic and syntactic grounds and results were analysed in terms of experimental vs. control group T-ratios. The level of benefit experimental group subjects derived from the advance organizers appeared to depend on difficulty level of the text, facilitation being greater a) among lower proficiency subjects, and b) on the more complex text. At higher difficulty levels, in absolute or relative terms, the advance organizer appears to provide a level of text perspective which, at lower difficulty levels, learners are able to provide spontaneously. No pattern emerged with respect to the type of facilitation observed in terms of syntax and semantics.
Recherche sur les explications préalables comme auxiliaries de lecture.D'après les recherches concernant le comportement de lecture, il semblerait que le traitement opéré par les apprenants en L2 sur un texte différe de celui de lecteurs compétents en L1, dans le sens où les premiers ont un comportement plus orienté vers un décodage et sont moins sensibles aux sollicitations sémantiques afférentes au niveau de difficulté du texte que les seconds. Une expérience a été conçue afin d'évaluer la possibilité d'améliorer, grâce aux explications préalables, le niveau de comprthension d'un groupe d'apprenants en L2 (L1:Anglais, L2:Françis), cela en situation de lecture, ce groupe étant réparti en deux niveaux de compétence: intermédiaire et avancé. Ces explications préalables se présentent comme un matériau d'introduction pertinent par rapport au texte, se situant à un plus haut niveau d'abstraction et de géntralité que le matériau du texte-objet. Dans le cadre de cette expérience, ils revétaient la forme d'un texte rédigé. L'hypothèse de départ était la suivante: les explications préalables devaient faciliter la compréhension, et fournissant aux sujets de l'expérience une perspective globale affinée du texte-objet, et en les incitant À utiliser plus activement, dans leur traitement du matériau du texte-objet, le fond de connaissances dont ils disposent et qui est pertinent par rapport au texte. La seconde hypothése était que les sujets de l'expéirience tireraient un profit considerable de l'utilisation de ces explications préalables dans le cadre des contraintes sémantiques afférentes au niveau de difficulté du texte. Les sujets ont reçu deux exercices “À cloze” en L2, chaque exercice comprenant environ 330 mots, un mot sur 5 étant effaçé. Le groupe de contrôle a reçu uniquement le texte, le groupe d'expkrimentation a reçu le texte ainsi que l'explication préalable. Ces explications préalable étaient rédigés dans la langue L1 des sujets, de façon À ce que la compréhension de l'explication elle-même ne joue pas un rôle déterminant. Les réactions À l'exercice ont fait l'objet de deux évaluations chiffrées, l'une portant sur l'aspect syntaxique, l'autre sur l'aspect sémantique, et ces résultats ont été analysés selon un quotient groupe expérimental vs groupe de contrôle.Aucune des deux hypothées de l'exptrience n'a été clairement confirmée par les résultats obtenus. Le travail du sujet n'est pas facilité A un degréégal selon les textes, de plus, contrairement À ce que l'on attendait, la prédominance d'une aide au niveau du discours n'est pas évidenée. Le profit tiré de l'utilisation des explications préalables par les membres du groupe d'expérimentation simple dépendre du niveau de difficultt du texte, que ce soit en termes relatifs ou absolus. L'aide apportée était plus importante a) parmi les sujets À compétence plus faible c.a.d ceux pour qui les problemes de traitement global des textes étaient plus grands, et b) dans le cas du texte le plus complexe c.a.d celui qui posait les problémes de traitement les plus importants pour tous les sujets. À un niveau supkrieur de difficulté les explications préalable ont semblé fournir une perspective sur le texte que, À un niveau de difficulté plus bas, les apprenants étaient capable de générer spontanément. En outre, aucun modéle ne s'est degagé en ce qui concerne le type d'aide apportée au sujet relativement À l'utilisation des contraintes syntaxiques et sémantiques. I1 semblerait donc que, lorsque les explications préalables facilitent effectivement le travail du sujet, cette aide se concrétise À tous les niveaux de l'information textuelle, cela sans doute à travers une amélioration de la cohérence du texte dans son ensemble.Les résultats laissent penser qu'il existe véritablement un champ d'application pour une utilisation d'auxiliaires de lecture destinés A développer les capacités de comprehension en L2. Ainsi, la tendance observée chez les apprenants en L2 qui consiste À traiter le matériau textuel en vrac, peut ne pas être une conséquence inévitable d'une compétence langagiére limitée. Par ailleurs, les résultats montrent que I'interaction entre auxiliaire de lecture d'une part, et compétence de l'apprenant d'autre part, peut être complexe, et peut dépendre d'un ensemble de facteurs inhérents À la fois au texte et À l'apprenant. Des expériences appronfondies sur ces différents facteurs seraient donc tout À fait profitables A l'utilisation pedagogique d'auxiliaires de lecture, non sealement dans le cas des explications prédables mais également dans celui d'autres types d'auxiliaires de lecture.