Article révisé par les pairs
Résumé : Le stress perçu et l’anxiété-état face à un examen de statistique à venir, y compris son processus d’ajustement (processus de coping), sont analysés chez des étudiants de première et deuxième années de psychologie. Les analyses effectuées mettent en évidence des différences entre ces deux groupes, relatives aux niveaux de stress perçu face à l’examen de statistique à venir, ainsi que d’anxiété-état. En revanche, il n’apparaît pas de différence relative au stress dans la vie en général et à l’anxiété-trait. Néanmoins, les deux groupes apparaissent différer au niveau de certaines dimensions personnelles, situationnelles et biographiques. Dans la domaine des variables personnelles, ces différences concernent la perception de l’enjeu de la situation (sa « première évaluation » selon la terminologie de Lazarus et Folkman), et, en particulier, le « dommage » possible du point de vue académique et le « défi » qu’elle constitue aux yeux de l’étudiant. Des différences apparaissent aussi relatives à certaines stratégies de coping (« sens de l’humour » ou « recours auprès d’un professionnel »). Les différences « situationnelles » concernent la participation aux exercices de statistiques et le temps consacré à leur étude. Les différences d’ordre biographique renvoient au nombre d’heures de mathématiques suivies dans les études secondaires. Néanmoins, les processus explicatifs du stress perçu et de l’anxiété-état apparaissent relativement similaires entre les deux groupes d’étudiants : pour l’essentiel, ces processus renvoient à la perception de l’enjeu de la situation (à sa « première évaluation »).