par Cailliez, Julie
Référence 77e congrès de l’Acfas « La science en français, une affaire capitale » (11-15 mai 2009: Ottawa)
Publication Non publié, s.d.
Communication à un colloque
Résumé : Cette communication entend interroger la problématique de l’habiter au travers d’une réflexion sur les réseaux sociaux. Dans le cadre de la mobilité généralisée, l’habiter ne se construit plus nécessairement sur le mode de l’ancrage et de la sédentarité. La circulation entre différents milieux de vie ainsi que l’installation provisoire et transitoire dans les espaces marquent les modes d’habiter. Si les rapports aux lieux se construisent, dans le temps, aux travers des pratiques et des expériences subjectives que les individus font des espaces, ils se construisent également au sein de leur univers relationnel. Les êtres humains ne sont pas des êtres isolés, ils sont reliés, en interdépendance avec d’autres individus. On ne peut donc faire abstraction des liens qui unissent les hommes entre eux dans l’étude des liens entre les hommes et les espaces qu’ils habitent. Par une méthodologie qualitative, basée sur des entretiens avec des fonctionnaires et des stagiaires des Institutions Européennes, cette communication voudrait mettre en évidence le rôle des réseaux sociaux des fonctionnaires européens à Bruxelles dans leur manière d’investir la ville. L’hypothèse défendue est que les réseaux sociaux de ces individus mobiles jouent un rôle important dans ces processus d’ancrage et d’appropriation : ils structurent d’une part certaines pratiques de mobilité et d’autre part, ils peuvent être considérés comme des instances de socialisation de l’espace urbain.