par Crespy, Amandine ;petithomme, M.
Editeur scientifique Crespy, Amandine ;petithomme, M.
Référence L'Europe sous tensions, . Appropriation et contestation de l'intégration européenne, L'Harmattan, Paris, Ed. Ont contribué à cet ouvrage: Nathalie Brack, Julien Danero Iglesias, Magdalena Dembinska, Séverine Lacalmontie, Edouard Morena, Emmanuelle Reungoat, Rosa Sanchez Salgado, Igor Štiks, Zbigniew Truchlewski, Nicolas Verschueren.
Publication Publié, 2010
Partie d'ouvrage collectif
Résumé : Que reste-t-il de l’Europe ? Critiques de l’Euro, désaccords sur la guerre en Irak, triple rejet du dernier Traité, malaise institutionnel et déficit démocratique, l’Union européenne semble bien mal armée face aux problèmes de ce début de XXIème siècle. Plutôt que de chercher les causes d’une prétendue « fin de l’histoire » européenne, ce livre analyse les tensions permanentes qui travaillent le continent unifié. Loin des explications schématiques qualifiant certains groupes politiques ou sociaux d’europhobes ou europhiles, de jeunes chercheurs francophones restituent et analysent la complexité du rapport à l’Europe d’aujourd’hui. Trois grands constats se dégagent. Cinquante ans après les Traités fondateurs, l’appropiation de l’Europe demeure aussi partielle que partiale. Partielle d’abord, parce que si les opportunités institutionnelles et financières qu’elle offre ont souvent été utilisées de manière stratégique par les associations et syndicats pour faire valoir leurs revendications, elle demeure néanmoins un « objet politique non identifié » (et non identifiable) par bon nombre de citoyens ordinaires. Partiale ensuite, car loin de susciter une adhésion générale, les politiques et les modes de fonctionnement de l’Union européenne sont largement contestés, qu’il s’agisse d’Attac, des organisations syndicales ou de certains élus au Parlement européen. Enfin, ensemble politique aux frontières mouvantes, l’UE n’a cessé d’être un horizon désirable pour de nombreux pays voisins comme l’Ukraine ou la Moldavie. Dans les régions de l’ex bloc soviétique, et malgré le flou qui demeure sur la finalité politique de l’Union, l’invocation et la diffusion des normes européennes sont souvent cruciales dans la reconfiguration des identités collectives.