par Van Haute, Emilie
Référence Congrès annuel de la Société québécoise de science politique (27-28 mai 2009: Ottawa)
Publication Non publié, 2009-05-27
Communication à un colloque
Résumé : Trente ans après la disparition de Stein Rokkan, le débat relatif à la théorie des clivages et systèmes partisans n’est pas clos. Une part dominante de la littérature postule un déclin des clivages et des alignements entre groupes sociaux et partis politiques. Certains auteurs, adoptant une approche centrée sur la demande, expliquent le déclin par les changements à l’œuvre au sein de la société, tels l’individualisation et la post-industrialisation. D’autres optent pour une approche centrée sur l’offre, expliquant le déclin par des changements dans les stratégies des partis, qui feraient désormais appel à un électorat plus large. Les deux approches ont en commun de mettre en avant le déclin des liens entre groupes sociaux et partis. Cependant, la plupart de cette littérature porte sur les alignements électoraux. Or, les adhérents et militants des partis politiques constituent une composante importante pour les partis dans leur capacité à exercer leur fonction de lien entre citoyens et Etat. C’est pourquoi ce papier teste l’hypothèse du déclin des clivages sous l’angle des adhérents et militants de partis, sur base d’enquêtes par questionnaires menées auprès des adhérents des principaux partis politiques en Belgique entre 2003 et 2006 sont mobilisées (N=3518). Les résultats mettent en évidence le poids toujours important des appartenances à des groupes sociaux spécifiques, liés aux piliers traditionnels en Belgique. Elle met également en avant la persistance du clivage gauche-droite en matière socio-économique, et l’effacement du clivage philosophique.