Résumé : Tout au long de l’accompagnement et de la vie partagée avec des parents très pauvres à qui les enfants étaient enlevés souvent dans des conditions inhumaines, j’ai essayé de comprendre ce qui explique l’attitude des services sociaux.Quatre phénomènes justifient le traitement des familles pauvres par les services sociaux, la police et les tribunaux de la famille : la déshumanisation, l’objectivisation et la naturalisation des parents, la banalisation de la souffrance tout cela s’accompagnant du phénomène d’’’othering’’ (altérité).À cause de leur situation de pauvreté, les parents sont stigmatisés et les services ne leur font pas confiance, un soupçon permanent pèse sur eux, et pour chaque difficulté qui se produit, ils sont suspectés d’en être la cause.