par Leclercq, Valérie ;Vandendriessche, Joris
Référence Isis, Vol. 109, 1, page (98-101)
Publication Publié, 2018-03-01
Article révisé par les pairs
Résumé : Cet article est une réflexion critique sur l’ouvrage d’Isabelle Stengers, L’invention des sciences modernes (1995). Pas tout à fait le classique de la philosophie des sciences qu’il aurait pu devenir, le livre de Stengers met en avant une série provocante de postulats que les historiens de la médecine et des sciences sont invités à prendre en considération le temps d’un article. Stengers soutient, par exemple, que la scientificité d’une proposition scientifique est le produit d’un processus, non pas méthodologique, mais véritablement historique. Traçant une voie médiane entre philosophie positiviste et approche relativiste, elle invite les chercheurs des sciences humaines à « rire avec » les scientifiques dont ils étudient l’activité, c’est-à-dire à reconnaître leur commune appartenance à un monde façonné par les sciences modernes et dont le mystère reste encore à élucider, ensemble.