par Arifon, Olivier ;Dwyer, Tom;Liu, Chang
Référence CNRS Editions, France, Ed. 1
Publication Publié, 2017
Direction d'ouvrage
Résumé : Les BRICS se présentent comme une grande aventure de communication politique. À la suite de la crise financière de 2008, Brésil, Russie, Inde et Chine – rejoints en 2011 par l’Afrique du Sud – se réunirent pour demander un ordre mondial plus juste. Ces cinq pays « en développement » comptent un peu plus de 40 % de la population mondiale et 25 % de la surface terrestre, sur quatre continents. S’inspirant de l’esprit de Bandung et du mouvement des non-alignés, ils représenteront 40 % de la richesse globale en 2030. Comment des pays aussi hétérogènes, séparés par l’histoire, la langue, la religion, la politique et la géographie, peuvent-ils mener ce projet ?Ce numéro a rassemblé des spécialistes en communication, sociologie, économie, relations internationales pour examiner un processus né voici moins d’une décennie. Ces cinq pays se sont engagés, à un rythme soutenu, dans trois directions : reconnaissance, transformation et construction d’espaces communs avec une volonté politique claire. Les interactions et les communications se multiplient – d’abord en s’appuyant sur les relations économiques, ensuite en cherchant à bâtir des liens sociopolitiques permettant de réformer les institutions internationales.Les auteurs développent ici deux axes, qui traversent le numéro : 1) la description des initiatives, des discours politiques et d’une identité à définir ; 2) les BRICS en tant qu’ensemble politique dont l’essence est d’être en compétition avec d’autres groupements régionaux, dont peut-être l’Union européenne. Si dans les cinq pays, le phénomène BRICS est loin de faire l’unanimité parmi la population, l’idée fait son chemin dans les cercles de pouvoir. Ce numéro examine ce qui a déjà été accompli, les changements apportés à l’ordre mondial, ainsi que les ambitions politiques et culturelles. Au final, les BRICS représentent un projet politique original reposant paradoxalement sur nombre d’incommunications.