par Dessy, Clément
Référence Textyles, 48, page (65-79)
Publication Publié, 2016
Article révisé par les pairs
Résumé : L’abondante production de Jacques Sternberg offre un point de vue privilégié sur les liens entre le récit d’anticipation, le fantastique et la récente importation de la science-fiction américaine dès les années 1950. Elle permet d’aborder la question de la catégorisation générique du roman et des valeurs tant au sein du canon littéraire que dans ses formes populaires. Sternberg a abondamment défini sa production en la distinguant des genres précités tout en la situant à leur intersection ; ce faisant, il a tenu compte de la question des supports de publication, des instances éditoriales et des collections promouvant la science-fiction après la Seconde Guerre mondiale en France. Son cas ne peut non plus s’aborder sans évoquer la question des négociations entre centre et périphérie, puisque Sternberg, auteur belge tôt installé à Paris, est aussi par son origine l’héritier d’une tradition littéraire qui valorise le fantastique et le réalisme magique.