par Dessy, Clément
Référence Romantisme, 171, page (74-88)
Publication Publié, 2016-03
Article révisé par les pairs
Résumé : La Revue blanche (1889-1903) promeut une esthétique qui se détache délibérément des étiquettes, mais qui n’en demeure pas moins cohérente. Elle multiplie autour d’elle les œuvres tant littéraires que visuelles qui s’attachent à décrire et à esthétiser l’espace de la rue. De manière emblématique, son comité de rédaction s’investit dans la réalisation des Badauderies parisiennes. Les Rassemblements, physiologies de la rue (1896) illustrées par F. Vallotton. Cette relation éminemment visuelle à la rue est liée à l’émergence d’une nouvelle vision des arts décoratifs dans les années 1890. Le rapport fécond entre peintres Nabis et écrivains à La Revue blanche permet de retrouver une cohérence dans un ensemble de productions dispersées. Loin d’une vision grandiloquente de la ville, l’humour offre aux auteurs et aux artistes une possibilité d’investir subjectivement leur traitement du réel.