par Delwit, Pascal ;Poirier, Philippe
Référence Éditions de l'Université de Bruxelles, Bruxelles
Publication Publié, 2005
Direction d'ouvrage
Résumé : es élections européennes de juin 2004 se sont déroulées dans un contexte exceptionnel. Quelques semaines avant le scrutin, l’Europe des quinze s’était élargie à dix nouveaux Etats, portant à vingt-cinq le nombre de membres de l’Union européenne. 351 millions d’électeurs avaient été convoqués pour élire 732 députés européens, des chiffres inégalés jusque-là. Jamais les prérogatives du Parlement européen n’avaient été aussi importantes. Au surplus, au terme du travail de la Convention européenne pour rédiger un texte constitutionnel, après un premier échec au Conseil européen en décembre 2003, les chefs d’Etats et de gouvernement devaient s’accorder, quelques jours plus tard, pour soumettre aux citoyens européens leur projet de Constitution pour l’Union européenne. A circonstances exceptionnelles, mobilisation exceptionnelle ? Las. Les espoirs de ceux qui escomptaient un élan de politisation du scrutin voire d’enthousiasme pour l’Union européenne furent déçus. Deux commentaires d’évidence s’imposèrent au soir du scrutin : le triomphe de l’abstention et la progression de l’euroscepticisme. Cette observation spontanée recouvre-t-elle (toute) la réalité des élections européennes de juin 2004 ? Dans des contributions monographiques et transversales, quelques-uns des meilleurs spécialistes des élections européennes nuancent ou contredisent cette représentation. Ils débattent des termes nationaux et européens du scrutin européen de juin 2004. Les formes et les causes de l’abstention sont analysées en profondeur. Et la thèse du développement de l’euroscepticisme est l’objet de développements multiples.