par Ferrand, Jérôme;Pin, Xavier;Scalia, Damien
Référence L'Harmattan, Paris
Publication Publié, 2012
Direction d'ouvrage
Résumé : Passé le temps des Lumières et des fulgurances révolutionnaires, le droit pénal aurait pu se trouver emprisonné dans la lettre d'un code abandonné aux exégètes. C'était sans compter l'onde de choc européenne que la codification napoléonienne allait produire sur certains penseurs décidés à ne pas abandonner le phénomène criminel entre les mains des glossateurs. De Proudhon, conduit à l'examen critique de la doctrine pénaliste en raison de l'ambition d'un juge qui, d'après le penseur franc-comtois, n'avait « pas plus de réflexion que son chat », à Bentham, rédigeant en 1827 les 5 volumes du Rationale of judicial evidence, en passant par Benjamin Constant ferraillant contre l'erreur judiciaire, c'est autant la légitimité du droit de punir que la vérité judiciaire qui sont mis en question. Quant à Feuerbach, dont le nom est associé au Code pénal bavarois de 1813 autant qu'au renouveau de la philosophie en Europe, il s'efforce de mettre le droit processuel au service du peuple en dévoilant les 800 pages de ses « Betrachtungen ». En ces temps obscurs de restauration monarchique, morale et religieuse, ces auteurs furent les nouveaux ÉCLAIREURS du pénal.Cette livraison est aussi l'occasion d'inaugurer de nouvelles rubriques qui persiflent la lecture habituelle de Beccaria, établissent une définition juridique du terrorisme appuyée sur des données … éthologiques, tentent de penser le contre-temps de la généalogie courante sur la rétention de sûreté et ne peuvent plus taire les mésusages des commentaires consacrés au jury correctionnel.