par Thomas, Nathalie ;Leybaert, Jacqueline
Référence First meeting of the Groupe de Contact Psycholinguistique et Neurolinguistique (GCPN) (25/10/2016: Université Libre de Bruxelles)
Publication Non publié, 2016-10-25
Communication à un colloque
Résumé : La lecture interactive pour stimuler le langage des enfants vulnérables.En 2009, près d’un quart des élèves de 15 ans en Communauté française de Belgique n’ont pas les compétences de base en lecture (Baye, & col., 2010). Un retard de langage (Catts, & col., 2002), un niveau socio-économique faible ainsi que le fait que la langue de l’école soit une seconde langue pour l’enfant sont des facteurs de risque pour l’apprentissage du langage écrit (Baye, 2010). Les habiletés langagières et d’éveil à l’écrit jouent un rôle de protection et peuvent être stimulées grâce à la lecture interactive (Justice, 2007). Les cibles langagières, présentées de façon explicite lors des séances de lecture favorisent les premières acquisitions en langage écrit, par la stimulation du vocabulaire, de la compréhension du récit, de la conscience phonologique et de la connaissance des lettres (Justice & Kaderavek, 2004). Méthode. L’échantillon est constitué de 8 écoles à discriminations positives à Bruxelles (groupe expérimental (N=192 enfants, 10 classes) ; groupe contrôle (N=89 enfants, 9 classes)). Les institutrices du groupe expérimental ont proposé à leur classe 30 séances de lecture interactive sur une période de 3 mois. Les enfants ont été évalués individuellement en pré- et post-intervention au moyen d’épreuves langagières spécifiques. Résultats. Les analyses mettent en évidence des différences significatives en post-intervention, à l’avantage du groupe expérimental, notamment au niveau du vocabulaire, particulièrement sensible chez les enfants qui présentent un retard de langage. La lecture interactive se montre par ailleurs plus efficace que la lecture « traditionnelle ».