Résumé : « Il faut souffrir pour guérir ». Ce dicton se prête particulièrement bien au cancer. Les effets secondaires de ses traitements ont un impact majeur tant sur le plan physique que psychologique et social. Comment se gèrent au cœur de la relation soignant/patient, la douleur et la souffrance qui découlent des thérapies et de l’hospitalisation ? Comment le triangle soignants/patients/proches s’organise autour de la maladie ? Comment les soignants arrivent-ils à soigner lorsque tenter de guérir c’est faire mal ? Enfin, comment les patients essaient de tenir bon et de s’en sortir dans le quotidien ?Telles sont les questions posées par ma recherche basée sur un terrain dans deux services d’hématologie en Belgique et en Angleterre. Une attention particulière est portée aux différences entre ces deux terrains. Je tente également d’aborder, via cette expérience concrète, les présupposés et les représentations culturelles liées à la thanatologie et à la douleur au niveau médical en Europe.