par Radermecker, Anne-Sophie
Référence « Documents, méthodes et concepts » 3èmes Rencontres doctorales autour du Moyen Âge et de la première Modernité (XIVe-XVIIe s.) (3: 26-27 janvier 2016: Université de Liège (ULg))
Publication Non publié, 2016
Communication à un colloque
Résumé : Peinture ancienne, connoisseurship et marché de l’art sont trois champs d’étude qui, depuis l’essor du collectionnisme au XVe siècle, se caractérisent par un système d’interdépendance. L’examen des relations qui s’opèrent entre ces champs est décisif pour l’Histoire de l’art dès lors qu’il contribue à faire progresser la connaissance en matière de réception des maîtres anciens au fil des siècles. Cette problématique ne peut toutefois faire l’objet d’une étude approfondie sans un recours préalable à des concepts pluriels, relevant simultanément de l’histoire de l’art (pratiques d’atelier, authenticité, originalité, qualité, goût…) et de l’économie de l’art (mécanisme de l’offre et de la demande, valeur hédonique et marchande, prix de vente, inflation...). Si ces disciplines - historiquement perçues comme antagonistes - requièrent des exigences qui leur sont propres, elles n’en revêtent pas moins un intérêt notable pour l’étude de la production artistique, comme en témoignent notamment les publications encore récentes de travaux académiques situés à la croisée des sciences historiques et économiques*. L’objectif de cette communication est de questionner,du point de vue de l’historien de l’art, l’insertion des méthodes quantitatives dans notre discipline, d’ouvrir le débat sur les apports et les limites de cette interdisciplinarité mais surtout de pointer les contraintes méthodologiques auxquelles tout chercheur s’expose (gestion de base de données, traitement statistique, ranking, usage du catalogue de ventes comme document historique...) lorsque de telles pratiques sontappliquées à l’étude de la réception des maîtres anciens*.*Parmi les études pionnières, devenues références, il convient de citer celles de H. Van Miegroet et N. De Marchi, V. Ginsburgh et S. Weyers, etJ. Montias.* Dans le cas de la présente communication, à l’étude des maîtres flamands actifs aux XVe et XVIe siècles.