par Zamora Vargas, Daniel ;Behrent, Michael C.
Référence Polity Press, Cambridge
Publication Publié, 2015-12-01
Ouvrage en collaboration
Résumé : Lorsque Michel Foucault décède en 1984, c'est également le monde de l'après guerre, ses institutions et ses espoirs de transformation sociale, qui s'éteint avec lui. Les décennies qui suivront seront indéniablement celles du triomphe du néolibéralisme et des attaques contre les institutions de protection sociale. Si Michel Foucault n'en a pas été le témoin direct, son oeuvre dans ce domaine apparaît aujourd’hui comme centrale. La question du libéralisme occupe en effet une place importante dans ses derniers écrits. Pourtant, comme le démontrent les différentes contributions qui composent cet ouvrage, l'attitude du philosophe face au néolibéralisme fut pour le moins équivoque. Michel Foucault semble en effet, sur bien des points, être séduit par les arguments d’une théorie alors très populaire dans la France giscardienne. Comment en effet interpréter sa critique radicale de la sécurité sociale, qualifiée d'instrument d'accomplissement du « biopouvoir » ? Ou son soutien aux « nouveaux philosophes » ? Foucault aurait-il été séduit par le néolibéralisme ? Cette question, loin d'incarner simplement les évolutions d'un intellectuel, interroge plus généralement les mutations d’une certaine gauche de l'après mai 68, les désillusions à venir et les transformations profondes du champ intellectuel français au cours des trente dernières années.