Résumé : Les difficultés d’accès à un logement décent, le coût exorbitant des matériaux de construction dits « nobles » ainsi que l’absence des filières de production foncière et immobilière en RDCONGO ont motivé cette recherche orientée vers l’utilisation des matériaux locaux – et en particulier la terre crue – en vue de contribuer à la résorption des problèmes d’habitat auxquels font face la plupart des populations vivant en zone périurbaine congolaise.

Cette thèse démontre qu’il est possible, à travers l’autoconstruction – procédé utilisé par plus de 80% de ménages congolais pour produire leurs logements – , d’améliorer l’habitat dans ce pays en partant de la zone périurbaine. On peut donc, à partir des propositions faites dans cet espace idéalement localisé entre les zones urbaine et rurale, envisager des répercutions positives au sein de ces deux zones qui lui sont contiguës.

L’observation constitue la principale méthodologie utilisée.

Des enquêtes menées sur quelques 930 logements situés au sein de trois sous zones climatiques de la RDCONGO ont permis, suivant 29 critères principaux appliqués sur 3 différents paliers (la maison, la parcelle et le quartier) d’engranger plus de 100 000 (cent mille) données reprises dans les annexes à la présente et offrant la possibilité d’extrapoler les résultats obtenus sur l’ensemble du territoire de la RDCONGO.

Inventaire des intelligences et connaissances locales relatives à l’utilisation du matériau terre en construction (Savoirs et Pratiques Populaires « SPP »), espaces engendrés par les architectures de terre en RDCONGO, cartographies des constructions en terre en RDCONGO, maisons périurbaines autoconstruites en adobes, modélisation d’un lotissement de 200 logements réalisables en terre crue, etc. constituent les principaux résultats atteints par cette thèse.

Toutefois, il sied de préciser qu’il s’agit ici, non seulement de construire des maisons en terre, mais surtout de développer un style d’habitat répondant à la fonctionnalité des logements et susceptible de renforcer les dimensions sociales et culturelles tout en respectant l’environnement.

Enfin, des pistes de recherches ultérieures sont envisagées. Elles nécessitent d’être creusées en vue d’autres améliorations des logements de terre crue en climat tropical.

Il s’agit de : l’érosion due au ruissellement sur les murs de terre, l’étude des logements de terre crue en hauteur (R+1, 2, 3, …n ; où n représente le nombre d’étages) pour la RDCONGO, le développement des activités économiques liées aux constructions en terre, la stabilisation organique des sols à l’aide des produits locaux, etc.

Contact : arch2002chiral@yahoo.fr