Résumé : Au travers d’études cliniques et biologiques, de méta-analyses et de revues systématiques de la littérature, nous avons étudié les CBNPC de stade III sur le plan thérapeutique et cherché des facteurs pronostiques pour la survie dans le but d’améliorer la classification internationale et, à terme, de permettre une meilleure prise en charge des patients inclus dans ce groupe hétérogène de tumeurs.

Dans le cadre d’essais randomisés, nous avons montré qu’un abord multimodal et multidisciplinaire permettait d’améliorer le pronostic des patients atteints d’un CBNPC de stade III. Le traitement des tumeurs non résécables implique une combinaison de chimiothérapie et de radiothérapie, dont l’administration concomitante doit être proposée aux patients aptes à la tolérer. La chimiothérapie doit être incluse dans le schéma thérapeutique des tumeurs potentiellement résécables. Elle permet une résection chirurgicale complète chez des patients sélectionnés dont la tumeur était initialement non résécable.

Nous avons déterminé que des caractéristiques cliniques (l’indice de performance et l’âge), biologiques (les taux sanguins de polynucléaires neutrophiles, d’hémoglobine et de plaquettes, la bilirubinémie) et propres à la tumeur (l’extension locale [T3-4] et ganglionnaire [N3]) avaient une valeur pronostique indépendante pour la survie. Ceci nous a permis d’aboutir à une proposition de modification de la classification internationale concernant les CBNPC de stade III.

Bien que pris individuellement, les facteurs biologiques que nous avons étudiés (p53, EGF-R, TTF-1, Mdm2) n’aient pas de valeur pronostique pour la survie, nous avons montré que la combinaison EGF-R+/TTF1- était un facteur pronostique indépendant en analyse multivariée pour la survie spécifique au cancer bronchique.

Nous avons finalement évalué le rôle pronostique de la tomodensitométrie par émission de positrons et de la mesure semi-quantitative de captation du 18F-FDG (SUV) sur la survie des patients atteints de CBNPC et montré qu’un SUV élevé était un facteur de mauvais pronostic pour la survie.