Résumé : La franc-maçonnerie spéculative trouve l’origine de sa fondation, en 1717, en Angleterre,dans ce pays et ce siècle riches en créations de diverses associations ou clubs. Nombre d’entre eux, après des débuts encourageants, ont fini par péricliter, puis par disparaître. Alors que la maçonnerie a réussi à perdurer.

Pourquoi ce succès ? Quels ont été les fondements sur lesquels la franc-maçonnerie a édifié sa réussite ?

La thèse identifie, sans tenir compte d’un ordre de valeur, une série de bases structurelles : l'investissement symbolique dans le temple ainsi que dans la pierre, la valorisation du secret, l'importance donnée à un système sacrificiel permettant de passer d'un état de nature à un état de culture, la création d’un espace sacré, la mise en place d’une classe « sacerdotale », l’invention d’un héros civilisateur.

Notre hypothèse de départ a été que ces causes de réussite, c’est d’abord dans la Bible qu’il convenait de les rechercher. Néanmoins, il ne fallait pas davantage perdre de vue que cette création est aussi le fruit d’une époque,l’Angleterre s’inscrivant dans le continuum de la Renaissance, le temps des découvertes ou des redécouvertes, le temps aussi d’une acceptation de l’autre dans sa différence. Ce siècle étant évidemment enfant des siècles précédents, s’intéresser aux maçons et donc également au travail, à l’architecture, devait tout naturellement nous amener à ne pas négliger les associations opératives du Moyen Age ou du début des Temps Modernes.

Enfin, ce travail de recherche montre que la pierre d’angle de tout le système maçonnique semble bien être l’invention du mythe d’Hiram avec lequel la franc-maçonnerie peut définitivement rassembler en un tout cohérent des éléments qu’elle avait glanés, épars, dans les récits vétéro et néo-testamentaires.