Résumé : De nombreuses études (De Soir, Rivolier, Babin, Violanti, …) ont non seulement mis en évidence le stress vécu par les policiers dans l’exercice de leur fonction mais également démontré l’intérêt de modules de formation à la gestion du stress opérationnel à destination des acteurs de l’urgence dont les policiers. Il n’existe cependant pas de recherches ayant investigué les corrélats psycho-biologiques des bénéfices liés à l’acquisition d’une technique de préparation à la tâche recourant à l’hypnose et l’autohypnose chez les aspirants policiers. Les techniques d’hypnose ont par contre, fait l’objet de multiples recherches mettant en évidence son efficacité dans des affections et situations très diversifiées (Salem, Edgette, Fromm,….). L’existence de travaux récents (Kirschbaum et al, Meyerhoff et al, Dinsdale et al, Fontaine et al, Hurwitz et al, Sanders et al, …) indiquant que des facteurs de stress peuvent entraîner une sécrétion augmentée d’hormones de stress (dont le cortisol), une réactivité cardiovasculaire secondaire à certains facteurs de stress et une modulation des réponses immunitaires permettent de poser l’hypothèse que le fait d’intervenir dans un contexte hautement émotionnel (vidéo-tir reprenant des situations d’intervention avec utilisation possible de l’arme à feu) sera également associé à de telles constatations ainsi qu’à l’accentuation des réactions psychologiques.

L’acquisition d’une technique de préparation à la tâche recourant à l’hypnose et à l’autohypnose, permettrait donc une meilleure gestion du stress et réussite de cette tâche, pouvant ainsi réduire l’amplitude des réactions psychologiques et physiologiques secondaires au stress psychologique associé à la situation présentée sur vidéo-tir.