Résumé : Résumé

Ce travail de thèse contribue à déterminer chez l’humain, le rôle de différentes structures fasciales (expansions aponévrotiques, tissu conjonctif aréolaire, fascia profond et paratendon) disposées en parallèle ou en série avec leur tendon respectif.

La première partie de ce travail est consacrée à l’étude de l’expansion aponévrotique du biceps brachial. Deux protocoles ont été développés sur spécimens cadavériques frais. Un premier, anatomique, a permis de mettre en évidence des caractéristiques individuelles telles que la longueur et la largeur sans lien avec le sexe et la latéralité. D’autre part, une partie profonde de l’expansion aponévrotique du biceps brachial a été observée de façon constante.

Le second, biomécanique, nous a permis d’étudier les mouvements de flexion du coude et de supination de l’avant-bras ainsi que les bras de leviers instantanés du muscle biceps brachial avec et sans la présence de son expansion aponévrotique. Les résultats nous indiquent que cette structure limite la flexion du coude ainsi que la supination de l’avant-bras, tout en maintenant une rythmicité entre la flexion et la supination. D’autre part, elle permet d’augmenter le bras de levier musculaire du muscle biceps brachial en flexion et en supination.

Dans la seconde partie de ce travail, notre étude in-vitro s’est intéressée à la contribution relative des structures tendineuses et fasciales sur l'avantage mécanique musculaire lors d’une plastie du ligament croisé antérieur aux tendons des muscles droit interne et demi-tendineux. Les résultats suggèrent que la voie myofasciale des muscles droit interne et du demi-tendineux semble cruciale pour la transmission de force permettant le déplacement du segment jambier.

Malgré les limitations inhérentes aux études sur préparations anatomiques, ce travail contribue à une meilleure connaissance de certaines structures fasciales, dont les implications cliniques devraient être prises en considération.