Résumé : L’acquisition par MDCT et la reconstruction en coupes épaisses de 1.25 mm permettent l’analyse des artères pulmonaires jusqu’à leur 5ème ordre. L’angiographie thoracique par TDM permet de proposer des critères pronostiques de survie des patients atteints d’EP sévère. Le VD/VGd et le diamètre de la veine azygos en sont les meilleurs prédicteurs. En tenant compte de Dmax, de tmax, de l’homogénéité de l’opacification vasculaire et de la différence minimale nécessaire, le délai optimal pour l’acquisition de la vénographie par TDM se situe entre 210 et 240 sec. pour les veines infrapoplitées et entre 180 et 300 sec. pour les veines supra-poplitées. Pour une vénographie par TDM en mode séquentiel, une acquisition caudo-craniale débutant 210 sec. après l’injection du produit de contraste iodé pourrait permettre la détection optimale des caillots. En mode hélicoïdal, le sens de l’acquisition n’est pas déterminant. Malgré la possible amélioration de la détection des caillots artériels pulmonaires par MDCT, cette technique n’a pas permis de déceler plus d’EP sans TVP que le SDCT. En revanche, puisque le MDCT a permis de détecter plus de TVP sans EP que le SDCT, la vénographie par TDM en MDCT apporte une valeur ajoutée au SDCT. Par ailleurs, en MDCT, la vénographie par TDM diminue de 29% la proportion d’examens indéterminés obtenus par la seule réalisation de l’angiographie thoracique par TDM. Que ce soit en SDCT ou en MDCT, cette étude suggère l’utilité de combiner les deux examens. Chez les patients suspects d’EP, la vénographie par TDM doit s’étendre des mollets aux crêtes iliaques. Bien qu’une EP existe chez une majorité de patients atteints de TVP et vice versa, la charge en caillots dans un compartiment n’indique pas nécessairement la charge en caillots dans l’autre.