Article révisé par les pairs
Résumé : Ce texte traite de la problématiquede la marche urbaine à l’aune dela recherche en sciences socialessur la mobilité en général. Bonnombre d’auteurs en effet,sans nécessairement toujourstraiter de la marche en tant quetelle, développent des proposqui permettent de dégagerdes réflexions utiles pour cetteproblématique.Ainsi, l’histoire urbaine nous inviteà appréhender l’évolution de laplace de la marche dans la villeet à regarder les transformationsurbanistiques, en particulier cellesissues de la période moderniste,sous l’angle des barrières misesaux déambulations piétonnespar les grandes infrastructuresde transport. Ensuite, à partir dela distinction entre mobilité etdéplacement, peut-on interrogerla marche urbaine dans sa capacitéà nous donner accès, de manièresensible, à des contextes certesgéographiquement proches,mais pourtant socialement trèsdifférents. Dans la même veine,on peut également se demandersi la marche urbaine s’inscritou non dans l’injonction à êtremobile qui caractérise les sociétéscontemporaines et si elle concourtou non à renforcer notre capitalde mobilité.De son côté, la constructiond’« attitudes spatio-temporelles »permet de mieux appréhenderles logiques qui sous-tendentla pratique de la marche ouconduisent, au contraire, à l’éviter,à une époque où le temps dedéplacement, grâce notammentaux nouvelles technologiesde l’information et de lacommunication, tend à devenir untemps à part entière. Enfin, dansce contexte, la signification del’attente et de l’arrêt, en tant quepause dans une pérégrination,mérite d’être appréhendée danssa totalité, ainsi que les dispositifsmis en place pour améliorer leconfort de ces deux momentsinséparables du mouvement.