Article révisé par les pairs
Résumé : Prenant pour objet d’étude la société de Fanny de Beauharnais, cet article démontre que la période révolutionnaire a pu renforcer les enjeux idéologiques et matériels qui entouraient la fréquentation des salons sous l’Ancien Régime. L’analyse des discours et des trajectoires de quelques-uns des hommes de lettres de ce cercle invite en effet à constater que l’appartenance aux réseaux mondains leur permet de se positionner stratégiquement au sein de l’espace littéraire renouvelé. Contre l’idée répandue d’une disparition de la culture salonnière après 1789, cette recherche entend participer à une réflexion plus large sur l’influence culturelle et sociale de la mondanité au tournant des Lumières.