par Devroey, Jean-Pierre
Editeur scientifique Viader, Roland;Rendu, Christine
Référence Flaran(34: Flaran), Cultures temporaires et féodalité. Les rotations culturales et l'appropriation du sol dans l'Europe médiévale et moderne, Presses universitaires du Mirail, Toulouse, page (33-57)
Publication Publié, 2014
Publication dans des actes
Résumé : Pour répondre au questionnaire dressé à l’occasion de ces Journées, l’historien spécialiste des agricultures seigneuriales du haut Moyen Âge occidental est obligé de prendre du champ en examinant les itinéraires techniques et les cycles de culture des plantes de plein champ et de sarts (céréales et légumineuses) dans leur ensemble, avant de pouvoir s’interroger sur la place des cultures temporaires dans ces systèmes agraires. Il doit ensuite surmonter des obstacles de nature euristique et méthodologique. La communication illustre par des exemples choisis comment et pourquoi il n’y avait pas au haut Moyen Âge de cycle dominant de culture mis en œuvre dans un finage, mais des pratiques multiformes variant dans le temps et dans l’espace des terroirs agricoles, suivant les acteurs, les lieux et les destinataires de la production de céréales, et les paramètres du système local sol-plante-atmosphère. Cette remarque est d’autant plus nécessaire qu’une analyse du grand domaine doit tenir compte de la diversité potentielle des emprises seigneuriales et de la coexistence de grands propriétaires exploitants, de leurs tenanciers et de paysans indépendants. Imaginer que cette mosaïque ait évolué au haut Moyen Âge vers un système agraire unique ou même dominant est évidemment une généralisation abusive.