par Spiegeler, Anthony
Référence Koregos, 67
Publication Publié, 2013-09-07
Article révisé par les pairs
Résumé : Faire abstraction du hasard pour un contrôle du geste et de la raison apparaît, aujourd’hui, comme un syncrétisme fidèle à l’œuvre de Jo Delahaut. En s’éloignant de la figuration pour une sensibilité de la ligne en 1946, comme avec Promesse, ce dernier se positionne en chef de file d’une pratique essentiellement désavouée dans le contexte belge de l’immédiat après-guerre : l’abstraction géométrique. Poursuivant un objectif de raison, Delahaut travaille près d’un demi-siècle à la constitution d’une poétique du non-objet. Leitmotivs de sa grammaire visuelle, la forme, la ligne, la couleur, la surface et le plan, se muent en catalyseurs de l’esprit ; véhicules d’une pensée constante dans sa mouvance et son renouvellement, ceux-ci sont les moyens naturels d’un accès instantané au silence.