Résumé : Le commerce et les biens culturels sont une source d’antagonisme et de désaccords tant au niveau national qu’international. La culture est un champ d’intérêt commercial considérable ainsi qu’une expression profondément significative du patrimoine national et du dynamisme artistique. D’ailleurs, la culture est inéluctablement vouée à osciller entre la sphère artistique et la sphère marchande. La nature ambiguë et équivoque des activités et des expressions culturelles - et en particulier audiovisuelles - suspendues entre l’art et l’industrie, entre la production symbolique et la production matérielle, suscite de plus en plus un débat politique à la fois virulent et polémique sur la scène internationale.La question de la préservation de la diversité des expressions culturelles et la nécessité de la protection « des écosystèmes culturels » dans le contexte de globalisation croissante économique et financière a pris depuis une quinzaine d’années une ampleur, difficilement imaginée auparavant. En effet, la problématique de base qui est soulevée est celle de la circulation des produits culturels à l’échelle mondiale, régionale, ainsi que nationale et celle du traitement à accorder aux biens/services culturels et artistiques dans les accords commerciaux internationaux.