Ouvrage auteur unique
| Résumé : | L’histoire de génétique humaine n’est pas uniforme. Dans chaque continent et dans chaque pays, elle montre un visage différent. Ce livre relate ces différentes histoires et proposent d’expliciter les raisons de ces différences : les personnalités et les motivations individuelles, les sources de financement, le contexte culturel, les choix philosophiques d’individus clés ou encore certains événements factuels contingents. Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, les pays scandinaves, la France, l’Allemagne et l’URSS sont des pays où l’histoire de la génétique humaine a été particulièrement intéressante et influente au niveau mondial. Si l’étude des races humaines dans un esprit eugénique a été le facteur déclencheur aux Etats-Unis ou en Allemagne, en Grande-Bretagne, l’inquiétude était davantage démographique et l’origine génétique de la pauvreté était devenue un objet de recherche majeur. A contre-courant, la France n’a vu la génétique se développer qu’après 1945, et l’URSS a rejeté la génétique des années 1930 aux années 1960, à cause de quelques personnalités scientifiques influentes et d’une politique anti-génétique plus ou moins extrême. Ces différences ne sont pas étonnantes quand on comprend le contexte culturel et économique de l’époque. Progressivement au cours du XXe siècle, la génétique humaine s’est imposée au niveau mondial en se rapprochant du domaine médical pour participer au soin des maladies génétiques. Les sous-disciplines se sont multipliées : génétique quantitative, biochimique, cytoplasmique, comportementale, médicale, génétique des populations, cartographie génétique, cytogénétique ou encore postgénomique. Les mentalités ont évolué en plus d’un siècle d’histoire mais l’eugénisme reste un enjeu éthique majeur en génétique. Néanmoins il a changé de visage ; il se manifeste dans le domaine médical et est devenu une affaire privée. Le développement des connaissances en génétique humaine est également au cœur des innovations biotechnologiques qui vont sensiblement modifier les pratiques médicales d’aujourd’hui et de demain. |
