par Arifon, Olivier ;Ricaud, Philippe
Editeur scientifique Mathien, Michel
Référence Annuaire français des Relations internationales, Bruylant, Bruxelles, Vol. 7, page (1043-1054)
Publication Publié, 2005
Partie d'ouvrage collectif
Résumé : De la norme à la régulationLa question de la régulation d’Internet pose plus largement celle de la régulation de la société de l’information. Celle-ci, par ses aspects techniques, technologiques et ses enjeux soulève, des questions qui débordent les champs des sciences sociales pour poser des questions de société.Dans ce cadre, notre précédent travail a montré les interrogations et les limites, à la fois conceptuelles et culturelles de la liberté d’expression en Chine et en Occident. Nous choissions aujourd’hui d’aborder les débats issus du dernier Sommet mondial de la société de l’information de Tunis en novembre 2005 sous un angle particulier. En effet, les médias et commentateurs ont retenu deux points : la question de la liberté d’expression dans des pays a régimes contrôlés ou totalitaires (Chine, Tunisie etc.) et le contrôle politique sur des questions techniques, à savoir le système de gestion et d’administration des noms de domaines.En effet, si l’on choisi comme métaphore une ligne représentant le degré de contrôle et de régulation, trois groupes d’acteurs positionnent différemment le curseur sur cette ligne. Les Etats-Unis sont partisans du statu quo, fidèles en cela d’une part à leur posture historique sur le réseau et à ses valeurs, avec le mythe de la liberté individuelle et de l’autorégulation. D’autre part, ils veulent assurer le maintien sur ce plan comme sur d’autres, de leur hégémonie, arguant du fait que l’on ne change pas un système qui fonctionne, élément qui rappelle leur pragmatisme.D’autres états occidentaux, fidèles à une certaine conception de la régulation, ont proposé – et obtenu la mise en place d’une instance de régulation.Le troisième groupe est constitué de pays comme la Chine, le Brésil, le Vietnam, etc. qui plaident pour un contrôle du réseau par et pour les Etats.Au delà des questions politiques, notre regard veut proposer deux éléments : des conceptions différentes de la médiation, à la fois juridiques, politiques et communicationnelles et l’analyse d’une possibilité d’existences de modèles différents qui soit, s’affrontent, soit cherchent à s’influencer mutuellement.