par Roland, Nicolas
Référence Revue Education & Formation, 297, page (75-96)
Publication Publié, 2012-07
Article révisé par les pairs
Résumé : Depuis 2007, la Communauté française de Belgique s’est donnée pour priorité d’accroître la mixité des publicsscolaires en régulant les inscriptions de la première année de l’enseignement secondaire. Se pose dès lors avec insistance laquestion du choix des parents et, plus encore, celui des parents issus de milieux populaires. La littérature actuelle permetdifficilement de comprendre les stratégies de décision d’un établissement scolaire ; principal élément de réponse desrecherches menées jusqu’à aujourd’hui : un « non-choix » généralisé, produit de calculs rationnels à la baisse oud’influences du milieu social, caractériserait les franges les plus défavorisées de la population. Dans cette recherche,l’analyse de 31 entretiens semi-directifs de familles issues de milieux populaires met au jour une implication variable decelles-ci dans les choix scolaires de l’école de leur(s) enfant(s) et une hétérogénéité de stratégies décisionnelles influencéespar les variables « emploi » et « diplôme ». Par conséquent, les résultats de cette recherche invitent à questionner les étudesantérieures portant sur le choix de l’école dans ces mêmes milieux ainsi qu’à réfléchir sur l’influence de certaines variablesexplicatives mises en exergue dans la littérature.