par Lauwaert, Françoise
Editeur scientifique Pagnoulle, Christine
Référence Traduire les droits, Université de Liège, Liège
Publication Publié, 2012
Partie d'ouvrage collectif
Résumé : Réunis dans des codes, des traités de jurisprudence et des manuels destinés aux fonctionnaires et à leurs conseillers juridiques, les textes de droit de la Chine impériale présentent des difficultés de traduction allant au-delà de la maîtrise d’un corpus d’une haute technicité. Le droit chinois est une tradition complète qui s’est développée en dehors de l’Occident, et il faut veiller, dans le choix du vocabulaire, à ne pas faire entrer cette pensée dans un moule qui lui est étranger, sans la charger par ailleurs d’un exotisme artificiel. Le première difficulté est donc d’ordre terminologique : faut-il adopter le vocabulaire juridique de notre propre tradition ou recourir à des catégories descriptives qui peuvent sembler étranges aux yeux de juristes occidentaux ? La deuxième difficulté tient aux procédés de mise en page à l’œuvre notamment dans les codes, qui véhiculent un sens propre (petits et grands caractères, mise en évidence de certains termes, listes, diagrammes, etc.) qu’il peut être difficile de restituer en traduction. La troisième difficulté, la plus considérable, consiste à ne pas susciter chez le lecteur de réactions ethnocentriques. Ces textes doivent être, en effet, accompagnés de commentaires et ne peuvent être isolés d’un contexte général qu’il est s’agira de restituer le plus fidèlement possible. C’est seulement ainsi que le traducteur peut devenir un « passeur » et contribuer au dialogue entre civilisations.