par De Myttenaere, Bernard ;Decroly, Jean-Michel
Référence (30 mars 2010: Bruxelles, Belgique), Journée de réflexion organisée à l’initiative du Ministre bruxellois du Tourisme
Publication Publié, 2010
Publication dans des actes
Résumé : Depuis près de deux décennies, on observe tant chez les touristes que chez les acteurs publics et privés du secteur touristique une prise de conscience de l’importance des enjeux de la durabilité du tourisme. En effet, la question de la durabilité des produits, services et infrastructures touristiques est progressivement devenue une préoccupation de nombreux acteurs reconnaissant notamment le rôle important de la question environnementale au regard de l'attractivité, la compétitivité et la durabilité des destinations. Il existe une grande diversité d’outils et processus visant à inscrire et accompagner le secteur touristique dans l’acquisition d’actions et de démarches plus durables tant d’un point de vue socioéconomique qu’environnemental. Parmi les différents moyens mis en œuvre, les processus de labellisation (les outils d'évaluation environnementale, les systèmes de management environnemental, les labels environnementaux, les écolabels…), se sont fortement multipliés depuis les années 1990 et occupent une place non négligeable dans les processus de régulation volontaire. Si le niveau d'adhésion des entreprises touristiques demeure actuellement encore faible malgré le grand nombre de systèmes existants, cette myriade de labels de qualité, critères, niveaux d'exigence et procédures d’obtention très variable ont été investis principalement par le secteur hôtelier. L’intérêt affiché pour ces labellisations dans le secteur hôtelier est dû à plusieurs facteurs, dont notamment la demande de la clientèle des hôtels pour de telles démarches, une amélioration de l’image de marque de l'entreprise, la motivation du personnel, l’engagement de la direction, l’opportunité de réduire les coûts d'exploitation, etc. S’il est vrai que la grande diversité d’outils de labellisation présente à la fois des aspects positifs, dans la mesure où elle démontre l’implication du secteur et la volonté de communiquer sur les démarches entreprises, il n’en demeure pas moins qu’elle génère une confusion tant chez les opérateurs que pour les touristes. La question des choix préférentiels pour tel ou tel label peut s’avérer être un véritable parcours du combattant tant les critères à prendre en compte sont multiples et complexes. De fait, doivent être considérés simultanément des aspects liés à la question de la visibilité du référentiel (fonction de la couverture territoriale et sous-sectorielle), de la facilité de la mise en œuvre de l’outil (simple et didactique vs. complexe et technique) et de la variabilité des coûts (fonction notamment des aides publiques). Ces aspects sont également liés à la motivation des acteurs (direction et personnel, en fonction de l'engagement et des efforts de communication et de sensibilisation) et à celle de l'image transmise par le label. Face à ces constats, l'objectif de cette journée consacrée à la labellisation environnementale du secteur hôtelier en région bruxelloise vise à réfléchir à l’implantation d’un label (ou un nombre limité de labels) reconnu par les acteurs et la clientèle de l’hôtellerie bruxelloise afin, d’une part, de participer à la réduction de l’empreinte écologique du secteur, et d’autre part, de contribuer à la construction d'une image touristique de la Région de Bruxelles-Capitale axée sur la durabilité environnementale.