par Dumont, Daniel
Référence Droit et société. Revue internationale de théorie du droit et de sociologie juridique, 78, page (447-471)
Publication Publié, 2011
Article révisé par les pairs
Résumé : Les mesures d’activation et de responsabilisation des personnes sans emploi n’entraînent pas une « conditionnalisation » des allocations de chômage et des revenus minimums résiduaires, mais plutôt leur contractualisation. Selon la manière dont cette contractualisation est concrètement mise en œuvre, deux perspectives peuvent être nettement distinguées sur un plan idéal-typique. Dans leur déclinaison welfare to work, les mesures d’activation tendent à revêtir un caractère particulièrement coercitif à l’égard des personnes privées d’emploi, laissant craindre une stigmatisation injuste et contre-productive de celles-ci. Mais dans leur variante dite négociée, ces mesures semblent à l’inverse susceptibles de répondre aux difficultés éprouvées par les bénéficiaires mieux que n’a jamais pu le faire l’Etat-providence traditionnel.