Résumé : Afin de mieux visualiser le circuit du médicament en médecine traditionnelle chinoise, qu’il s’agisse de plantes médicinales simples ou de formes plus sophistiquées (i.e de spécialités), la figure ci-dessous décrit les diverses étapes du parcours, ainsi que les divers intervenants et lieux de transit. Cet organigramme illustre bien la complexité, et la multitude de chemins plus ou moins anarchiques que peuvent emprunter les plantes avant leur arrivée chez le patient. Par souci de clarté, les différentes agences chargées du contrôle des médicaments ainsi que de l’encadrement du parcours - de la fabrication jusqu’à la distribution - n’ont pas été reprises sur cette figure. Elles sont normalement autorisées à intervenir à n’importe quel niveau. L’aspect le plus marquant de ce circuit est qu’il semble tout à fait libre et sans organisation apparente ; et même si quelques mesures gouvernementales tentent d’encadrer un minimum l’usage des TCD (Traditional Chinese Drugs), leur application reste aléatoire et anecdotique. Pourtant, l’arrivée de plantes médicinales chinoises en Europe soulève une foule de questions ; non seulement en ce qui concerne la simplification de la procédure d’enregistrement, comportant certains risques de négligence relative à la sécurité de ces produits ; mais aussi concernant le manque de procédures standardisées relatives à la culture, la vente, le transport, le stockage,… du matériel végétal. S’il semble indubitable que les autorités sanitaires européennes exigent une assurance et un contrôle qualité vis-à-vis des médicaments à base de plantes, peut-on admettre que ces drogues « produites à la chinoise » soient importées en Europe ?