Résumé : Ce projet de recherche a visé à améliorer le mode de gestion du patrimoine bâti d’Ancien Régime en Région de Bruxelles-Capitale et à remédier aux faiblesses du dispositif de traitement archéologique en cette matière. L’étude a envisagé l’archéologie du bâti de manière pluridisciplinaire. La réflexion a pris en compte les récents acquis scientifiques sur l’histoire de Bruxelles et sur l’histoire urbaine en général, les nouveaux cadres et méthodes d’investigation de l’archéologie du bâti et les exemples étrangers (non bruxellois) permettant une perspective comparative. Les trois ans de la recherche ont permis une large récolte d’informations, l’inventaire et la prise de connaissance de la bibliographie et des études inédites existantes – tant celle concernant la pratique de lʼarchéologie du bâti à Bruxelles, en Belgique et dans d’autres pays européens, que dʼune manière plus spécifique, celles provenant de la documentation archéologique et historique disponible en région bruxelloise –. Cette collecte de données a permis ensuite de dresser, d’une part, un bilan précis et circonstancié du fonctionnement de l’archéologie du bâti à Bruxelles (situation réglementaire, historique des études et potentiels futurs) et d’autre part, un état de la question théorique sur les bonnes pratiques en archéologie du bâti d’après les réflexions et travaux méthodologiques menés par des chercheurs européens. Nous proposons ainsi un certain nombre de recommandations. En corrélation avec l’étude du patrimoine bâti existant ou ayant existé dans un quartier de la ville et d’une zone villageois périurbaine et afin d’offrir des problématiques scientifiques et patrimoniales aux acteurs à venir en archéologie du bâti, une synthèse des connaissances sur les processus d’urbanisation et d'évolution du bâti ancien a été réalisée. Cet état de la question, couplé à l’inventaire bibliographique, a permis, d’une part, de déterminer en connaissance de cause les deux zones qui ont été l’objet d’une analyse approfondie (paroisse de la Chapelle et quartier du Rinck à Anderlecht), et d’autre part, de mettre en évidence certaines problématiques propres au bâti urbain bruxellois. L’étude approfondie des deux zones confirme la mise en évidence des problématiques et met en lumière un certain nombre d’enjeux et de moments clés dans l’évolution du bâti bruxellois.