Article révisé par les pairs
Résumé : Le paysage résidentiel belge s’est transformé considérablement depuis les années 1950. Si l’activité économique et le logement collectif continuent à se concentrer dans les agglomérations urbaines, la dispersion de l’habitat individuel dans les zones périurbaines, entamée au 19e siècle, se poursuit sans relâche. D’autres phénomènes sont plus contemporains, comme la réhabilitation et la reconversion croissantes du bâti existant, alimentées parmi d’autres par une pénurie de plus en plus aigue de logements et une revalorisation du patrimoine immobilier ancien. Le présent article offre un panorama de la production résidentielle en Belgique depuis les années 1950 mais étudie plus particulièrement les évolutions récentes à partir de sources statistiques peu exploitées à ce jour. Moyennant une analyse d s permis de bâtir délivrés depuis 1996, nous essayons de mettre en évidence les spécificités du contexte belge et les changements récents les plus significatifs en termes de production de logements, tant sur le plan quantitatif que géographique. L’importance respective des organismes publics et des différents acteurs privés sur le marché résidentiel sera étudiée en s’appuyant sur l’exemple de la Région bruxelloise, pour laquelle des données très précises ont été exploitées.