Résumé : Cet article vise à observer l’évolution de la notion d’objet dans le surréalisme belge de « deuxième génération » à travers les figures de Marcel Mariën et de Christian Dotremont. Dès leur entrée en surréalisme, tous deux manifestent un intérêt pour l’objet s’inscrivant dans la tendance qui s’est dessinée au début des années 1930. Porteurs d’un même héritage, celui du surréalisme bruxellois défini par les écrits de Paul Nougé et les peintures de René Magritte, les deux poètes l’assimileront en fonction de leurs propres préoccupations et, en passant par l’objet, construiront finalement une œuvre extrêmement personnelle. Les divergences entre eux seront pourtant fondées sur un aspect qu’ils continuent à partager : l’extrême attention qu’ils accordent à la vie quotidienne.