Résumé : Dendroctonus micans, recently arrived in the French Massif Central has reached outbreak level in many spruce stands in the Haute Loire, Ardèche and Lozère, causing important damage. An effort is being made to introduce the specific predator, Rhizophagus grandis, which, in regions where D. micans is endemic, is held to be one of the principal agents that effectively control the pest. Two breeding methods are briefly described, one on spruce logs infested by the prey, the other one in less natural, more controlled conditions. A first medium-scale release of 2,350 predators was made in 1983, subsequent samplings indicatings that they have dispersed and settled. These first results and a survey of the situation of the predator in the region allow a discussion of the strategy for further releases. These latter should preferably be made on the edge of the prey's present range, in situations of incipient infestation and low prey density, so that an area of effective biocontrol could be established to impede the pest's progression from the outbreak region to neighbouring, as yet untouched, stands. There has been a first application of this strategy this year on Mount Aigoual (Lozère and Gard).
Dendroctonus micans colonise depuis une vingtaine d'années les départements de Haute-Loire, d'Ardèche et de Lozère, dans le Massif Central, et y cause d'importants dégâts. Des efforts ont été entrepris depuis quelques années afin d'introduire dans la région le prédateur spécifique Rhizophagus grandis qui est considéré dans les pays où D. micans est endémique comme un facteur de régulation de première importance. Deux méthodes d'élevage du prédateur sont décrites, l'une sur des rondins d'épicéa infestés par la proie, l'autre dans des conditions moins naturelles mais mieux contrôlées. Un premier lâcher de moyenne importance a été réalisé en 1983 (2.350 insectes). Des échantillonages ultérieurs ont montré que les prédateurs se sont correctement établis. Ces premiers résultats, ainsi que ceux d'un bilan plus général de la situation de Rh. grandis dans la région, permettent la discussion d'une stratégie à suivre pour les lâchers suivants. Ceux-ci devront être effectués de préférence sur le front de progression du scolyte, dans des peuplements qui connaissent tout juste un début d'infestation. De la sorte, une zone de contrôle effectif pourrait être établie et permettrait de freiner la progression du déprédateur vers les peuplements indemnes encore en dehors de son aire de distribution. Une première application de cette stratégie a été faite cette année: des lâchers ont été effectués sur le Mont Aigoual (Dépts de Lozère et du Gard).